Au Bénin, à Bohicon, Maman Édith accueille une vingtaine d’enfants en situation vulnérable.

La plupart sont orphelins, d’autres ont encore un parent vivant mais sont confiés à Maman Édith du fait de difficultés de leur parent (troubles psychologiques, dépendance à l’alcool, abandon, etc).

Maman Edith soutient également une quinzaine d’autres enfants qui vivent dans leur milieu familial. Ces enfants sont issus d’un petit village de brousse dépendant de la commune de Za-Kpota, une zone bien connue car la pauvreté y est forte et où le trafic d’enfant perdure encore.

Manger à sa faim : une priorité

Quand nous l’avons rencontrée en 2015 avec une petite fille malnutrie, nous avons rapidement compris que l’alimentation était un problème dû à une grande pauvreté. Maman Edith a recueilli ces enfants sans avoir la moindre somme d’argent d’avance. Elle mendiait pour tout (eau, nourriture, médicaments…), pendant que les plus grands s’occupaient des plus petits. Heureusement, elle habite une grande maison prêtée qui les abrite, même si le confort y est très rudimentaire.

La nourriture était souvent insuffisante, l’eau et l’électricité couramment coupées du fait des factures impayées ; il fallait alors reprendre la corvée d’eau et se rendre, avec une bassine, à un robinet public un peu éloigné, payant, pour une trentaine de « toilettes » et de bouches à nourrir.

La première chose que Terre de Vie a faite en 2015, a été d’envoyer une aide financière mensuelle pour la nourriture : de 75€ au départ , qui s’est avérée trop juste et est passée par la suite à 103€.

S’instruire en allant à l’école

Ensuite, sur demande de Maman Édith, Terre de Vie a aidé au financement de la scolarité d’une quinzaine d’enfants, dont le nombre a doublé aujourd’hui, ainsi qu’à la formation professionnelle des plus grands.

Le système scolaire au Bénin est compliqué pour tous les enfants qui ne parlent pas français et qui n’ont pas de répétiteur chez eux. Les classes sont chargées et les redoublements, triplements, sont très fréquents. Les résultats scolaires des enfants chez Maman Edith n’étaient pas très bons, du CP à la terminale (33 enfants actuellement).

Et pourtant, sans un minimum d’instruction et une formation artisanale ou professionnelle, ces enfants orphelins, sans terre, deviendront des adultes condamnés à vivre dans une grande misère.

 

REUSSIR sa scolarité pour construire sa vie !

Au Bénin, toutes les familles qui le peuvent mettent leurs enfants dans des écoles privées, ce qui n’empêche pas la nécessité de payer en plus des cours du soir pour que l’enfant réussisse. C’est ainsi que les enfants de certaines familles réussiront à avoir une place dans la société tandis que la majorité des autres ne pourront pas sortir de la pauvreté.

C’est ainsi que cette année scolaire, il y a un maître le soir à la maison : 2 fois 2 h / semaine, pour chaque niveau de classe, pour faire du renforcement scolaire.

Compte tenu de la situation de Maman Edith et de son insistance, les maîtres ont accepté de diviser par deux leur prix habituel.

 

Pour cet indispensable soutien scolaire à une trentaine d’enfants, nous avons besoin de dons et de parrainage.. Merci pour votre confiance dans ces enfants.